RENTREE LITTERAIRE DE JANVIER 2024, repéré sur les tables !

DU MEME BOIS, MARION FAYOLLE – GALLIMARD

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L’autrice est dessinatrice et illustratrice et cela se sent dans ce court texte qui raconte la ferme familiale. En 15 courts chapitres qui sont autant de miniatures peintes sur le vif, Marion Fayolle fait le portrait de sa famille et de son corps de ferme dont les jeunes occupent l’aile droite, les anciens l’aile gauche. On assiste avec émotions aux naissances des hommes et des bêtes, aux souvenirs des vieux, au passage des saisons. Un premier roman tout en poésie sur la nature et la filiation.

RENTREE LITTERAIRE DE JANVIER 2024, repéré sur les tables !

TANT DE NEIGE ET SI PEU DE PAIN, BEATRICE WILMOS- LE ROUERGUE

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En 1919, Marina Tsvetaeva a vingt-sept ans lorsque, en pleine guerre civile, elle se retrouve seule à Moscou avec ses deux filles. Elle ignore si son mari est toujours en vie. Sous le joug du froid et de la famine (son dénuement est si extrême, qu’elle vole de l’encre pour écrire des poèmes), les difficultés matérielles la contraignent à laisser ses deux filles Alia et Irina dans un orphelinat. Elle viendra chercher Irina, sa fille bien-aimée, et laissera la jeune Irina à l’orphelinat mourir de faim.

Dans ce livre très documenté et parsemé d’extraits de carnets de Tsvetaeva, Béatrice Wilmos nous fait traverser deux années d’une vie percutée par la Révolution, les joies extrêmes ainsi que les malheurs sans jamais porter de jugement sur son personnage. Poignant.

RENTREE LITTERAIRE DE JANVIER 2024, repéré sur les tables !

SOUS LA MENACE, VINCENT ALMENDROS – MINUIT

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« Ma voix avait changé. Des poils duveteux dessinaient sous mon nez les prémices d’une moustache et de rebutants boutons me mangeaient le visage. Depuis le début de l’année, on se moquait de moi au collège. Ma mère, elle, ne me supportait plus. Elle se méfiait et, même, m’avait à l’oeil après ce qui s’était passé dans le vestiaire du gymnase. J’avais intérêt à bien me comporter durant le week-end chez mes grands-parents.
Pour être honnête, je la comprenais. Mes camarades et elle avaient raison. Avec l’arrivée de la puberté, j’étais en train de devenir un monstre ».

Sorte de huis-clos familial le temps d’un week-end, Sous la menace distille l’angoisse et la violence sous une apparente banalité.

L’auteur manie l’art subtil du suspense avec trois fois rien jusqu’au dénouement final.