La rentrée de janvier en BD
Denis Lapière Aude Samama, Martin Eden d’après le roman de Jack London
Martin Eden est le roman le plus autobiographique de Jack London. Martin Eden est un jeune marin né dans les bas-fonds d’Oakland. Un soir, il défend un jeune homme lors d’une rixe. Celui-ci, fils d’une famille aisée, l’invite chez lui à dîner pour le remercier. À cette occasion, Martin rencontre sa sœur, Ruth Morse, jeune fille délicate, dont il tombe éperdument amoureux. Il décide de s’instruire pour la conquérir. Petit à petit, d’abord pour lui plaire, puis avec le goût d’apprendre toujours davantage, il devient un homme cultivé et s’efforce de devenir célèbre en devenant écrivain…
Xavier Bétaucourt et Jean-Luc Loyer, Le Grand A
En 1972, en périphérie d’Hénin-Beaumont, sortait de terre le plus grand hypermarché de France, le Grand A. 40 ans plus tard, les auteurs dressent le portrait de cette ville dans la ville.
L’Hypermarché est-il un ogre qui dévore et détruit tout sur son passage ou est-il source de développement ? Comment fonctionnent les filières d’approvisionnement ? Les producteurs locaux sont-ils laissés-pour-compte ? Les clients sont-ils les victimes de cette guerre économique ? Les hypermarchés sont-ils responsables de la malbouffe ?
David Cronenberg, Consumés
Cinéaste fasciné par les dysfonctionnement du corps et de l’esprit humains dont il extrait une poésie dérangeante, David Cronenberg qui a adapté William Burroughs (Le festin nu), J.G. Ballard (Crash) et plus récemment Don DeLillo (Cosmopolis) se lance en littérature. La filiation avec son cinéma est totale qui reprend ses thèmes de prédilection : le corps, notamment malade ou mutilé, un monde ultra-connecté où les limites en matière de sexe et d’image sont floues.
L’histoire : Naomi Seberg et Nathan Math œuvrent avec succès dans le photojournalisme à sensation. À la fois amants et concurrents professionnels, ils arpentent le globe séparément, ne se croisent que dans des hôtels d’aéroports et n’ont de rapports que par Internet, toujours à la recherche d’histoires spectaculaires.
Celle de Célestine et Aristide Arosteguy, anciens professeurs de philosophie à la Sorbonne et couple libertin, a tout pour attirer Naomi. Célestine a en effet été retrouvée morte, à moitié dévorée, dans son appartement parisien. La police suspecte son mari. Avec l’aide d’Hervé Blomqvist, un étudiant singulier, elle se lance sur les traces d’Aristide, qui la mènent jusqu’à Tokyo.
De son côté, Nathan se trouve à Budapest pour photographier le travail d’un chirurgien controversé, Zoltán Molnár, qui a été recherché par Interpol pour trafic d’organes et pratique désormais des interventions illégales.
Ces histoires parallèles finissent par se croiser dans une intrigue hallucinée mêlant la technologie et le corps, l’impression 3D et la philosophie, le festival de Cannes et le cannibalisme, la mort et le sexe sous toutes ses formes.
Du pur Cronenberg on vous dit !
ALEXIS VASSILKOV OU LA VIE TUMULTUEUSE DU FILS DE MAUPASSANT
À la veille de sa mort, Guy de Maupassant connaît une ultime idylle avec la peintre Lioubov Andréievna Vassilkova. Les tribulations d’Alexis, leur fils irrévélé, le conduisent dans la Russie révolutionnaire. Bientôt le jeune médecin fait partie de l’entourage proche de Staline et se retrouve déporté au goulag de Mirny, en Sibérie, où il est initié à la franc-maçonnerie dans une loge clandestine. Ses engagements, sa bonne fortune, l’appui occulte d’un chamane yakoute et l’amour de la belle Ayami, lui rendent la liberté et la France de son enfance. En 1940, Alexis rejoint la Résistance dans le maquis de Haute-Loire. Les aventures d’Alexis Vassilkov, personnage hors du commun que le dramaturge Fernando Arrabal a qualifié de héros strogoffien, épousent les turbulences du XXème siècle jusque bien après-guerre dans un même souffle épique et picaresque.
Un livre qui vous emporte dans un tourbillon de sentiments et qui arrive avec une alchimie rare à mélanger ma passion pour la littérature, l’histoire et les grands espaces désertiques de la Sibérie. – Maupassant et Tolstoï chez Sylvain Tesson.
Publié aux éditions de la Brouette !